Cette matière à la fois inerte et éternelle ressent les vibrations du corps (état de santé, médications) autant que les désordres de l’esprit….
Nos cheveux sont aussi le baromètre de notre santé morale, psychologique, car ils vibrent à l’unisson de nos états d’âme et de nos traumatismes.
Ils sont porteurs d’une symbolique inconsciente profonde qui remonte jusqu’à l’aube de l’humanité.
Ils sont les fils qui nous relient, avec une finesse et une profondeur peu soupçonnées, à nous-mêmes, à notre vie, à nos mémoires, à notre histoire, à ce dont nous souffrons ou avons souffert il y a parfois très longtemps. Ils sont aussi des témoins implacables de nos modes de pensée et de vie et de l’usure que ceux-ci provoquent notre organisme.
Accepter cette idée peut nous permettre d’éviter ou de changer des comportements inadaptés, ou de comprendre quelle mémoire émotionnelle colore désagréablement et inconsciemment notre rapport à la vie.
Le cheveu a une symbolique profonde double. Il est à la fois nos racines, car il porte nos mémoires, et l’antenne qui nous lie au ciel. Dans les deux cas, il est le « fil de notre âme ». il est une projection de nous mêmes, de nos idées, de nos pensées et de notre personnalité, à tel point que son coiffage est à l’image de celles-ci.
En coiffant ses cheveux, c’est à dire en les ordonnant, on ordonne aussi sa personnalité voire son âme.
Végétation du crâne, de la tête, le cheveu sert de lien avec le ciel, avec le céleste. Véritable « fil de l’âme », c’est une antenne énergétique qui capte les niveaux vibratoires fins de notre univers, nous branche avec le divin et participe à l’intuition et à la sensibilité artistique. De tout temps d’ailleurs, les artistes, les médiums ou les mystiques séculiers, c’est à dire libres de toute attache à un ordre religieux, ont eu les cheveux longs. Ces antennes divines leur sont essentielles pour pouvoir capter ces fins messages invisibles dont ils se nourrissent et dont ils nourrissent leurs œuvres, leurs méditations ou leur prières.
Cependant comme tout filtre, le cheveu peut également capter des impuretés matérielles (poussières, suie, pollens, pollution, etc,) ou immatérielles ( pensées négatives, vibrations lourdes ou malveillantes, etc,). Rappelons nous ici ce proverbe chinois qui nous dit : « Si vous ne pouvez empêcher les oiseaux de malheur de voler au-dessus de votre tête, au moins pouvez vous les empêcher de nicher dans vos cheveux. »
Le lavage du cheveu purifie l’âme alors que le coiffage la forme, la module, la canalise. La coupe quant à elle, structure cette âme et la limite. Cette limitation se fait dans le sens positif lorsqu’elle est destinée à donner des limites à respecter aux cheveux et à la manière avec laquelle ils représentent l’âme.
La coupe et la coiffure deviennent alors des outils de construction, voire de travail sur soi-même et des signes d’adaptation au milieu environnant. La sophistication de la coiffure peut devenir dans ce cas une marque de raffinement social très poussée. Elles peuvent, en revanche, être aussi des moyens négatifs lorsqu’elles sont destinées à enlever au cheveu une partie de sa dimension et de sa liberté pour mieux soumettre l’individu. Nous pouvons saisir à quel point sa coupe n’est anodine et à quel point il est bon de ne pas confier sa chevelure à n’importe quel « ouvrier ».
Symbole de l’être, de son essence et de son âme, le cheveu est une projection de l’inconscient collectif. Phénomènes de mode, d’époque ou de croyance, sa coupe et son coiffage témoignent très précisément de ce qui se passe alors. Et les coiffures d’une jeunesse pleine d ‘espoir, comme ce fut le cas au début des années 1970, ne sont pas les mêmes que celles d’une jeunesse qui se révolte ou qui rejette la société. Projection de l’inconscient, le cheveu est, comme ce dernier, très lié à la lune, au point même que sa pousse a des relations très profondes avec les cycles de celle-ci. Selon le résultat souhaité, la coupe devra se faire à des moments précis de ce cycle. Les jardiniers, les forestiers ou les agriculteurs qui n’ont pas perdu la sagesse traditionnelle le savent bien pour les semis, les plantations, les tailles ou les abattages. Or, le cheveu est la végétation de notre crâne. Cette relation profonde avec l’essence de l’être et son inconscient nous permet de comprendre pourquoi la symbolique du cheveu est, sur certains points, profondément différente entre les hommes et les femmes.
La femme est énergétiquement de nature Yin alors que l’homme est de nature Yang.
Le Yin représente le féminin, ce qui est à l’intérieur, réceptif, qui accueille et qui séduit, alors que le Yang représente le masculin, ce qui est extérieur, qui exprime et qui conquiert. Le Yin est concerné par la beauté, la passivité, la féminité, la création, alors que le Yang est concerné par la force, l’activité, la virilité, l’initiation. La représentation inconsciente du cheveu coïncide complètement avec cette symbolique et, tout en étant en partie commune comme projection de l’âme, de l’inconscient individuel et collectif, elle prend une signification propre pour chaque sexe.
Nous pouvons donc dire que le cheveu est un double symbole de l’âme. Porteur des racines et des mémoires, de la personnalité, des croyances, des idées ou pensées de celui à qui il appartient, il peut servir d’identité et d’identification à celui-ci. Cette relation profonde avec les sphères inconscientes de l’individu ou du groupe permet donc de savoir où celui-ci (groupe ou individu) se situe et quelle place est laissée à l’expression de sa personnalité individuelle ou sociale. Au-delà de cette trame commune entre les femmes et les hommes, apparaissent des symboliques secondaires différentes. Chez la femme, le cheveu est un signe de beauté, de séduction et de sensibilité, car le féminin est énergétiquement de nature Yin, alors que, chez l’homme, il est de nature Yang. Ce second niveau symbolique de cheveu est celui par lequel il nous met en rapport avec le céleste, le divin le non tangible. Il est alors un outil subtil de sensibilité et de finesse qui dynamise notre capacité intuitive et spirituelle.
Tout ce qui touche au cheveu (coupes, coiffures, lavages et soins) prend de ce fait un sens et une ampleur qui sont loin d’être anodins. Car tous ces gestes ont une action de feed-back, un « effet-retour », sur la personnalité et l’âme de l’individu. Ils peuvent être lus et vus comme un miroir de lui-même, du niveau de son évolution et de l’équilibre intérieur qui règne entre son Conscient et son Non-Conscient, entre son Moi profond et son Moi social, entre ses désirs, ses envies et les actes qu’il s’autorise.
Cheveu, parle-moi de moi de Michel Odoul et Remi Portrait edition Albin Michel
SOFI.KROUK ®
Styliste capillaire et spécialiste en tricopigmentation / dermopigmentation capillaire depuis des années à Paris, Sofi aide sa clientèle féminine et masculine à restaurer leur densité, leur implantation capillaire & leur confiance.
Коментарі